mercredi 12 décembre 2007

Vos cheveux à la mode africaine



Comment parler de cheveux sans évoquer les coiffures africaines et notamment les tresses? Elles ont toujours été au cœur même de la culture du continent. Les cheveux y sont considérés comme une parure, au même titre qu’un bijou.

Au-delà de l’esthétique, la coiffure est également un élément identitaire et culturel. Elle différencie une ethnie d’une autre, les jeunes filles des femmes, les célibataires des jeune mariées ou des veuves, etc. Les sentiments même – le deuil, le déshonneur, la joie, etc. – se traduisent dans certaines communautés par la coiffure. C’est pas mal je trouve… Par exemple, ce matin, je me suis fait deux macarons (genre princesse Leia), mon patron comprend immédiatement le message : « Aujourd’hui pas envie de bosser, laissez-moi tranquille je vais m’allonger dans le canap’ ! »… Très pratique… Peut-être devrait-on instaurer un code de ce genre au sein de la NooTeam !! (Enfin moi, j’ai toujours envie de venir travailler évidement, c’était juste un exemple ;))

Les premières tresses datent de l’antiquité égyptienne, elles seraient la plus ancienne coiffure de l’humanité. Elles sont aujourd’hui un véritable phénomène de mode grâce à des célébrités comme Alicia Keys. D’ailleurs elles ne sont plus uniquement l’apanage des noirs, on trouve partout des coiffeurs afro qui exercent leur talent sur des clients de toutes les couleurs !

Les tresses peuvent aller du travail le plus simple à la sculpture la plus complexe. Tresses colées ou pas, suivant des formes géométriques recherchées, avec ou sans rajout,… les possibilités sont infinies ! En plus c’est très pratique : plus besoin de se coiffer. Perso, je m’en suis fais faire très souvent, c’est génial, on change de tête et on gagne un quart d’heure facile tous les matins !! Sans compter qu’on se fait plein de potes (Wahou elles sont belles tes tresses, qui te les a fait ? T’as payé combien ?, etc !).

Dans certaines communautés africaines, le haut du crâne représente le siège de l’âme, ce qui explique le soin apporté à la coiffure et la symbolique forte qui y est rattachée. Il est même d’usage dans certaines régions de ne pas couper et de tresser les cheveux des garçons jusqu’à l’âge de 3 ans afin de favoriser le développement du langage.

Africa Mode présente Michael Gamor


Michael Gamor Styliste créateur, né le 15 juillet 1964 à Accra au Ghana, issu d'un milieu très modeste, son père m'envoie à Abidjan en Côte d'Ivoire à l'âge de 9 ans pour suivre une formation de couturier dans les ateliers d'Adjamé et de Treichville.

J'ai fini par ouvrir un atelier puis un deuxième à Treichville.

Suite aux événements politiques en Côte d'Ivoire, une baisse importante des activités alors que je commençais à mettre en place des expositions, je suis contraint de partir pour le Ghana en 2000.

Accra, une ville passionnante, les affaires ne fonctionnent pas de la même façon qu'à Abidjan (système anglophone), il a fallu que je m'adapte, c'est alors que je rencontre le directeur de Vlisco qui me propose de travailler avec le groupe GTP.

Mes Activités actuelles :

Je travaille essentiellement avec la société Vlisco GTP et le Magasin Woodin d'Accra où vous pouvez voir mes créations.

Ma préférence est le pagne Woodin et le mélange subtile avec les tissus unis. Je suis aussi spécialiste en broderie sur les « boubous ».

Je suis toujours à la recherche de nouveaux modèles, mon dernier, la chemise pour homme recto/verso pouvant être porté à l'endroit comme à l'envers et sans voir les coutures, une technique assez difficile à mettre en place (une exclusivité pour le magasin Woodin).

Je m'inspire souvent de ce que je vois dans les villages africains et en Europe, les femmes africaines ont toujours de bonnes idées pour être coquettes. Les couleurs, la façon de disposer un tissu, les tendances représentent une base à mes créations.

lundi 10 décembre 2007

Griffe Traditions de Mariatou

Griffe Traditions, née de l'amour pour la mode africaine, en hommage à ma grand-mère maternelle, Hadja Moussokoro Sidibé, une grande dame Peuhl Wassoulou, belle et noire d'ébène, née d'un père peuhl de teint très clair, et d'une mère peuhle noire d'ébène dont je porte le nom Mariatou.

D'une beauté incontestable, fille de la Reine de beauté de Bafoulabé (Kayes la 1ère région du MALI), elle a épousé le commandant français, il y a 63 ans, selon la coutume peuhle, avec tous les honneurs dus à son rang de fille de chef de village.

Belle, elle a été toute sa vie, toute ma vie vécue avec elle, dans l'élégance, la distinction, la séduction de classe, toute la splendeur de la mode africaine dévoilée, de la tête au pied, depuis l'assurance de la beauté tendre et attirante de la jeunesse, jusqu'à l'âge de la beauté sage et incontestée.

Belle est la mode Africaine, redécouvrons-la à travers les tenues confectionnées sous la griffe Traditions.

L'élegance

Oeuvre de Tribu Ebene, 100% élegance ...

novembre 2007 : mois chaud de la mode africaine


Entre Nigeria Fashion Show et Fima, le mois de novembre 2007 a été une période faste pour la mode africaine

Cet automne haut en couleur a ainsi célébré deux rendez-vous incontournables pour les stylistes du continent : le Nigeria Fashion Show à Paris et le Fima, Festival international de la mode africaine, qui s’est tenu dans la capitale nigérienne de Niamey.

Ces défilés sont l’occasion de découvrir les créations africaines, encore méconnues sur la scène internationale. De l’hommage aux spécificités culturelles du continent à l’appropriation d’un style plus occidental, les créateurs africains s’exposent, animés d’un même souhait : marquer l’Histoire de la mode.


Car en dépit du succès remporté par certains stylistes tels Alphadi ou XULY.Bët, la mode africaine peine à émerger.